Assurer la préservation et l’intégration du tigre dans la réserve naturelle Sariska Tiger
Le Parc National de Sariska est l’une des réserves de tigres les plus célèbres en Inde. En 2004-2005, les derniers tigres y ont pourtant disparu en raison du braconnage. Grâce à un programme de réintroduction il y en aurait aujourd’hui 14, mais un travail important est nécessaire pour les protéger. La réserve de Sariska abrite également quelque 400 espèces d’arbres et 211 espèces d’oiseaux, ainsi que des léopards, des cerfs, des antilopes, des singes…
L’absence de reconnaissance par l’Etat du rôle des communautés dans les activités de conservation a engendré des conflits fonciers qui ont profité au braconnage. Les conflits hommes-tigres représentent également un problème majeur. La conservation de l’espèce dépend désormais des solutions qui seront mises en œuvre pour minimiser ces conflits.
L’objectif du projet est d’instaurer une dynamique efficace de conservation du tigre en associant les activités de protection à proprement parler aux activités de conservation menées au niveau communautaire. L’atteinte de cet objectif passera par l’intégration effective des pratiques traditionnelles d’utilisation des terres et des activités de subsistance des communautés locales à un système formel de gestion de la conservation.
Résumé du rapport de la première phase :
Durant cette première phase, deux aspects du projet ont été couverts :
- Minimiser les conflits homme/faune sauvage et associer les populations à la protection du tigre. Pour cela 100 personnes ont participé à 2 jours d’ateliers portant sur l’espèce, les différentes lois et la sensibilisation à la conservation. Des rencontres ont également eu lieu dans 5 villages pour mettre en place des sanctions contre le braconnage.
- Donner aux communautés les moyens d’interpeller les acteurs publics pour affirmer leurs droits de pâture et faire reconnaître leurs méthodes traditionnelles de collecte d’eau. Pour cela, un plan d’utilisation des sols a été développé dans 5 villages. Des rencontres ont également eu lieu avec des responsables du parcs et des conférences ont été menées auprès des équipes terrains. Des discussions ont eu lieu avec les villageois sur les nouvelles lois en vigueur portant sur les réserves communautaires. Enfin 24 Devbanis (parcelles forestières ancestrales), permettant de capter l’eau, ont été reboisées.
Actuellement 50 villages sont référencés dans la réserve et le projet se propose de continuer ses actions dans d’autres villages.
Dans le cadre de cette première phase, la Fondation Ensemble a soutenu Krapavis à hauteur de 8 000 €.
Résumé du rapport de la seconde phase :
Dans cette seconde phase, 5 nouveaux villages ont été sensibilisés et des actions ont été poursuivies dans les 5 précédents : des comités de villageois ont été créés, des actions de renforcement des capacités (lutte contre le commerce illégal et le braconnage, la réglementation, les pratiques traditionnelles) ont été menées. De même des activités de sensibilisation portant sur la conservation et la coexistence avec le tigre ont eu lieu : des expositions et des peintures murales ont été réalisées, une brochure en Hindi a été distribuée à 10 000 exemplaires, une marche dans les différents villages a été organisée où des témoignages ont été collectés. Des films ont été diffusés lors de rencontres avec les villageois. Krapavis a également participé à toutes les melas (fêtes locales) afin de sensibiliser. Ses équipes ont maintenu des relations avec les responsables du parc lors de rencontres et présentations.
Un système d’amende a également été développé dans les villages cibles pour combatte les activités illégales notamment la coupe d’arbre et le braconnage. 50 000 plants ont été plantés dans 12 Devbanis dont la gestion a été améliorée. D’autres espèces indigènes ont été plantées afin de relancer des pratiques ethno-vétérinaires. Des méthodes de pâturage durables et de collecte d’eau traditionnelles ont de même été relancées.
Dans le cadre de cette seconde phase, la Fondation Ensemble a soutenu Krapavis à hauteur de 8 000 €.
Un paon
Plantations communautaires
Travaux de cartographie des ressources avec des membres de la communauté
Des membres d'une communauté plantent des arbres dans la Réserve Sariska
Groupe de réflexion avec des leaders communautaires
Une pépinière
Méthode traditionnelle de collecte d’eau
Une aire de conservation communautaire