Nichoirs artificiels pour le maintien des populations de calaos dans la Kinabatangan

Ce projet se situe dans les forêts reliques protégées du Sanctuaire de Faune Sauvage de la Kinabatangan (26,700 ha), gérées par le Sabah Wildlife Department (SWD). La Kinabatangan reste un des endroits les plus riches en terme de biodiversité en Asie du Sud-est, avec notamment la présence de 129 espèces de mammifères (orang-outangs, éléphants, nasiques, etc.), 314 espèces d’oiseaux, 101 reptiles et 35 amphibiens. C’est aussi une des seules zones de Bornéo à abriter les huit espèces de calaos qui peuplent l’île. Cependant, la survie à long terme de ces populations d’oiseaux est menacée par la dégradation de l’environnement local, l’intense exploitation forestière ayant détruit la quasi-totalité des arbres qui offrent des sites de nidification pour ces oiseaux (larges cavités dans les troncs creux des arbres émergents) pour les remplacer par de gigantesques plantations de palmiers à huile. Par conséquent, les populations actuelles déclinent faute de site propice pour leur reproduction.

L’objectif principal de ce projet est la création de nids artificiels pour assurer la survie des populations de calaos (en particulier le calao à casque d’ivoire) dans la Kinabatangan.

Ces nids seront ensuite surveillés de façon permanente pour évaluer leur efficacité et pour protéger les couvées contre d’éventuels braconniers. Pour ce faire, Hutan combinera l’utilisation de pièges photos (détection des visites du nid), d’enregistreurs de données (pour documenter les conditions microclimatiques adéquates pour la reproduction des oiseaux) et des observations directes par une équipe locale de deux assistants de recherche.

Résumé du rapport final (Décembre 2017) :

Durant la période soutenue, différentes activités ont été menées :

• 8 nids ont été installés. 5 sont en construction et 2 nouveaux prototypes sont en développement.
• Ces nichoirs sont désormais utilisés par certaines espèces de calaos : deux couples de calaos pies orientaux, et un couple de calaos rhinocéros, qui a donné naissance à un oisillon.
• Une équipe de 3 assistants de recherche parcourt chaque mois, durant 6 jours consécutifs, les 10 km de rivière pour effectuer un comptage des populations. Le nombre d’individus reste stable mais la rareté des oisillons alerte sur le besoin de créer des conditions de nidifications favorables.
• Un exposé a été réalisé par l’équipe éducation de l’ONG. Il a été présenté dans des écoles et lors d’expositions nationales.
• Le seul nid naturel connu utilisé par un couple de calaos à bec d’ivoire est surveillé et protégé (un jeune en est sorti en octobre 2017).

Découvrez l’autre projet mené par Hutan soutenu par la Fondation Ensemble.