Recenser les chimpanzés, les éléphants et les chats dorés victimes de pièges, à Sebitoli en Ouganda, pour mieux les protéger
Ce projet a pour objectif d’évaluer et réduire le braconnage pesant sur les espèces menacées dans la forêt de la zone de Sebitoli, dans le parc national de Kibale (Ouganda). Trois espèces sont plus particulièrement visées :
- Le Chimpanzé (Pan troglodytes schweinfurthii) : dans la zone d’étude, au moins 30% de 100 chimpanzés étudiés souffraient de mutilations dues aux pièges (amputation de main, de pied, de phalanges…).
- L’Eléphant d’Afrique (Loxodonta africana) : ils détruisent les plantations et les fermiers posent des pièges pour protéger leurs cultures, avec comme conséquences des mutilations des membres mais également des trompes.
- Le Chat Doré Africain (Caracal aurata) : son mode de vie nocturne rend les études difficiles et peu de données sont disponibles pour les recensements.
La chasse dans la zone est interdite et le braconnage, à l’aide de pièges, vise principalement les antilopes et les cochons sauvages. Aucune de ces trois espèces n’est donc la cible des braconniers : leur viande n’est pas consommée et est donnée aux chiens de chasse. Les villageois et les enfants ne sont pas conscients des blessures engendrées par les collets.
Résumé du rapport final (Novembre 2018) :
Durant la période soutenue, différentes activités ont été menées :
- 15 caméras photosensibles ont été disposées permettant l’enregistrement de 25 000 clips.
- 3 assistants ont été formés à la maintenance de ces caméras et à l’étude primaire des enregistrements.
- Le comportement de 37 espèces a pu être analysé et de nouveaux individus chimpanzés ont pu être observés. Les activités nocturnes des 3 espèces cibles ont pu également être étudiées.
- 40% des chimpanzés observés souffraient de malformations ou de blessures ainsi que deux chats dorés. Des éléphants présentaient des trompes partiellement ou entièrement sectionnées.
- Ces activités vont perdurer dans le cadre d’un plus vaste projet d’amélioration de la gouvernance, de réduction des conflits et de conversion à l’agriculture bio autour du parc.
Pour en savoir plus sur ce projet :
Le financement de ce projet est assuré en partie grâce au parrainage d’une généreuse donatrice. Si vous souhaitez vous aussi soutenir des initiatives en faveur de la préservation des espèces animales menacées, cliquez ici.