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10 février 2017

Témoignages d’Isidro Chicaiza et de Carmen Ulcuango, bénéficiaires du projet AVSF en Equateur


Ulcuango

 

Carmen Ulcuango, agricultrice de 40 ans, participe au marché de Carcelén Frutos de Nuestra Tierra et au panier paysan “Yo Prefiero”. Elle travaille dans son exploitation avec ses 4 enfants, et son mari aide les fins de semaine ou quand il n’a pas à aller travailler dans la construction.

« Ici c’est tranquille pour vivre, c’est la campagne, il y a de l’air pur, ce n’est pas comme en ville. La production nous donne de tout, mais ce n’est pas facile à cause de la terre qui n’est pas bonne, c’est de la cangahua (croute volcanique), il nous manque des engrais.

J’apprécie vraiment de participer à ce projet car c’est la première fois que j’apprends à faire des engrais, des bouillies, à utiliser les petites pierres en les triturant pour faire la ‘minéralisation du sol’, à ‘préparer des micro-organismes’… Cela nous aide beaucoup pour produire. Avec les engrais que je fabrique, je n’achète plus de produits chimiques, je ne dépense plus et la terre s’améliore.

J’ai aussi ressenti beaucoup d’appuis. Avant nous ne savions pas où vendre, nous produisions et une partie des légumes secs s’abimait, on ne pouvait pas tout manger. Dans le panier paysan mensuel, ils me paient entre 150 et 180 $ (dollars US) et au marché de Carcelen je vends presque toutes les semaines pour 60 $.
Cela m’aide au niveau économique, je peux contribuer à l’éducation de mes enfants, aux transports, aux repas. En plus, je n’achète plus tous mes aliments, j’ai plus de diversité de produits tout le temps pour manger et vendre. Et je rapporte du marché des fraises, des mûres, des oranges, des mandarines. Avant nous n’en mangions presque jamais.

A l’avenir, j’espère continuer à produire, en semant plus de produits ; sur les marchés ils demandent plus de produits. »

 

Chicaiza

 

Isidro Chicaiza, agriculteur de 49 ans. Il vit dans la communauté de Santa Marianita et travaille avec sa femme. Ses 2 filles les aident après le collège. Il produit principalement des tomates, des fraises, des poivrons, des concombres… Il pourrait produire plus mais il a des problèmes d’accès à l’eau et ne peut pas cultiver toute la terre. Il faut optimiser l’eau et c’est pour cela qu’il a un système d’irrigation en goutte à goutte sur plusieurs cultures.

« J’aime ma communauté, c’est un endroit sain, on est à l’air libre, on vit dans la communauté, il y a une fraternité, je n’aime pas vivre en ville.

Aussi j’aime participer aux ateliers, aux visites d’échange, connaître de nouveaux endroits et apprendre de nouvelles choses. […] Avec ce que j’ai appris, j’ai beaucoup gagné, j’ai plus de connaissances, mes rendements sont meilleurs, mes cultures vont bien. Nous sommes organisés et nous avons pu nous améliorer petit à petit.

Tout est positif pour moi. Avant, les projets venaient, ils nous apprenaient à produire, mais l’important maintenant c’est de pouvoir vendre. Nous travaillons de manière plus décidée, nous produisons sans peur parce que nous savons où vendre. Dans le panier paysan je vends entre 100 et 140 $ par mois et au marché de Carcelén je vends en moyenne pour 80 $.
Nous avons largement amélioré notre alimentation, nous échangeons nos produits. Avant nous devions acheter, maintenant cela fait presque 3 ans que nous n’achetons plus. Toutes les semaines j’échange pour 10 à 15 $, j’apporte du fromage, des empanadas, des bananes, des oignons, du yaourt, …
Sur mes cultures je n’utilise pas de produits chimiques, ce qui nous aide au niveau de la santé et nous ne détruisons pas les sols et l’environnement. […]

Au niveau de la famille, je veux que nous continuions à travailler unis sans devoir aller en ville. Mes enfants mariés sont revenus, maintenant nous construisons de nouvelles serres pour travailler tous ensemble, mais nous avons besoin d’autres lieux que Carcelen pour continuer à vendre. »

Retrouvez le projet AVSF en Équateur.

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