Establishment of a community marine protected area in the Casamance river delta (in French)
Ce programme vise à la conservation de la biodiversité marine et côtière en Afrique de l’Ouest par la mise en place d’une Aire Marine Protégée Communautaire (AMP), afin d’aboutir à un développement durable de cette zone.
Rappel des objectifs
Mettre en place, avec les communautés de pêcheurs résidents une AMP afin de protéger les dernières familles de lamantins, assurer une pêche durable de la crevette, protéger les poissons juvéniles. Développer des AGR et respectueuses de l’environnement.
Processus de suivi pendant le programme
• Versement en 8 tranches
• Missions FE ISA et Mme Brémond
• Évaluation à mi-parcours
• Prolongement de notre appui en 2008 pour 40 000€ supplémentaires
Le projet dans son ensemble
Au démarrage de ce programme, Oceanium avait plutôt prévu de créer une AMP. En réalité, il est apparu plus judicieux d’en créer 2, dont une seule est fonctionnelle fin 2008 (celle de la zone Nord). La mise en oeuvre fonctionnelle de la deuxième zone a connu des difficultés liées à des conflits d’intérêts localement.
“A la fin de l’appui de la Fondation, les AMPs de la Casamance sont sur le chemin de la réussite, la FIBA et le FFEM se sont d’ores et déjà engagés à soutenir ce projet jusqu’en 2013, date à laquelle, les 2 AMPs devraient être autonomes financièrement.” (Jean Goepp)
Résultats
• 22 missions de sensibilisation réalisées directement sur la zone;
• actions de reboisement qui ont mené à la plantation de plus de 5 millions de palétuviers – mobilisation de plus de 15 000 personnes dans 150 villages;
• 2 visites d’échange entre les AMPs de Bamboung et celle de Casamance;
• création de deux AMPs, celle du “Petit Cassa” et celle de la “Pointe Saint Georges”;
• balisage des deux zones achevé, création des comités de surveillance, 3 miradors de surveillance construits.
• détachement d’un agent sur chaque zone pour la cogestion;
• activités d’appui à la mise en place de périmètres d’agroforesterie;
• appui à la rationalisation de la production d’huîtres.
Durabilité des actions menées
Comme le souligne Bertranne Vinay dans son évaluation, les processus mis en oeuvre par Oceanium demandent beaucoup de temps et d’appui de leur part. A priori, les deux AMPs ne sont pas complètement fonctionnelles ni achevées au moment où se termine l’appui de la Fondation Ensemble. Mais le FFEM doit prendre le relais, ainsi que des entreprises privées pour le volet lié au reboisement, qui semble être la nouvelle “marotte” d’Oceanium.
Réplicabilité envisageable
La seule AMP bénéficiant d’un décret présidentiel reste celle du Bamboung, sur laquelle ils communiquent le plus. Compte tenu de la difficulté de mise en oeuvre, du temps nécessaire au fonctionnement de ces AMPs, une réplicabilité sans appui extérieur paraît impossible. Par contre, au travers de son programme de reboisement, Oceanium a trouvé de nouveaux interlocuteurs bailleurs de fonds qui pourraient participer à la pérennisation de cette structure, importante dans le paysage des acteurs de la protection de l’environnement au Sénégal.
Extraits du rapport d’évaluation de Bertranne Vinay
La mission a confirmé la pertinence des activités menées par Océanium, ainsi que la pertinence de la méthode utilisée, basée sur un dispositif de sensibilisation et d’accompagnement technique de proximité. Le temps d’appropriation d’un tel projet par les populations locales est long et dépasse largement le temps du programme appuyé par la Fondation Ensemble.
La mission recommande de réfléchir à l’organisation de formations communes à plusieurs AMPs de la sous-région, et de poursuivre/intensifier les collaborations avec d’autres acteurs du secteur (Etat, institutionnels, autres ONG..)