Improving food security in Douentza Cercle (in French)
La NEF est présente au Mali depuis 1984 suite à une grande sécheresse et a, dans un premier temps, axé ses projets sur la recapitalisation du cheptel décimé durant la sécheresse. Très vite, lʼorganisation sʼest tournée vers des projets de sécurité alimentaire avec la création de banques de céréales et de semences.
Rappel des objectifs
Contribuer à lʼamélioration des conditions de vie socio-économiques des populations dans trois communes du cercle de Douentza (Dangol Boré, Débéré et Gandamia) : amélioration des productions agricoles et des revenus.
Résultats et Indicateurs
Les chiffres entre parenthèses représentent le résultat cumulé par rapport à l’objectif initial.
1. Aménagement de rizières pluviales
La production a concerné 15 hectares (30 initialement prévus) dotés de 3 ouvrages régulateurs de ruissellement, et un comité de gestion a été mis en place. Malheureusement la production de 2013 a été perdue a cause de pénuries dʼeau et les données de production et les revenus annuels induits en 2012 nʼont pas été fournis*.
2. Réalisation de deux périmètres maraîchers
Grâce aux deux périmètres maraîchers réalisés, le revenu annuel de 64 ménages (106%) a augmenté de 69% par rapport au revenu de 2009 (227%). Deux comités de gestion ont été mis en place et des visites dʼéchanges ont été effectuées par les producteurs.
3. Restauration de terres agricoles
68 ouvrages anti-érosifs dʼune longueur totale de 7 358 mètres sont construits pour un aménagement productif de 63 hectares de terres agricoles (157%). 62% des Unités de Production Agricole (UPA) ont adopté des techniques de lutte anti- érosive (103%). 177 foyers améliorés ont été construits et utilisés par 78 ménages (236%), réduisant ainsi la consommation de bois de ces ménages de plus de 30%.
4. Plantation dʼarbres fruitiers
4 hectares de plantation sont réalisés avec 1 149 arbres fruitiers dotés dʼun système dʼarrosage goutte à goutte avec un taux de survie de 93% et deux comités de gestion des boisements sont fonctionnels. Les données liées à lʼaugmentation du revenu annuel ne seront disponibles quʼaprès la production, soit 6 ans après la plantation.
* En février 2013, le représentant de la NEF au Mali nous informe que la NEF ne possède pas les données car à la suite de la pose de mines par les terroristes et bandits armés et lʼarrêt du trafic routier, il a été pratiquement impossible pour les agents de se rendre sur le terrain.
Une évaluation à mi-parcours a été organisée en mars 2011 par M. Gabriel Coulibaly du Cabinet d’Etude pour la Formation et l’Animation. Cette évaluation a en partie permis de revoir les indicateurs du projet et a lancé la mise en place de toute une série d’actions suite aux recommandations.
Potentiel de réplicabilité
«La replicabilité peut se définir comme lʼaptitude à étendre le projet à dʼautres communautés dans le besoin et vivant dans un contexte similaire à celui des premiers bénéficiaires. De ce point de vue, il ne fait aucun doute que la NEF possède lʼexpertise nécessaire pour faire profiter dʼautres communautés des avan- tages du projet. La NEF a 28 ans (1984 à nos jours) dʼexpérience au Mali dans le domaine de la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la gestion durable des ressources naturelles et le développement rural dʼune manière générale.»
Propos recueillis par Aly Bocoum, responsable du programme au Mali, en fin de projet
Pérennité des actions menées
“Pour ce qui est de la durabilité si lʼon considère quʼelle est lʼensemble des mécanismes et compétences développées pour sʼassurer de lʼappropriation du projet par les bénéficiaires pendant et après lʼappui de la NEF (appropriation de la gestion, autonomie à prendre en charge les activités et les dépenses liées à la continuation du projet), nous pensons que les conditions sont réunies. En effet, les réalisations effectuées touchent directement la sécurité alimentaire et lʼéconomie rurale des villages en question, à ce titre les communautés sont prêtes à y investir durablement car dans cette zone aride elles nʼont pas dʼautres alternatives. Les compétences acquises au moyen des différentes formations, animations et ateliers dʼéchanges par les leaders associatifs et les producteurs dans les domaines de la gestion administrative et financière dʼune part et de la production dʼautre part, leur permettent, à notre avis, dʼassurer lʼentretien des infrastructures réalisées, la programmation des besoins, lʼapprovisionnement en intrants, la tenue de la gestion écrite, lʼétablissement du compte dʼexploitation, lʼévaluation des productions, lʼétablissement du bilan.”
Propos recueillis par Aly Bocoum, responsable du programme au Mali, en fin de projet