Améliorer la biodiversité de la Réserve marine partielle de Ponta de Ouro pour favoriser le développement socioéconomique des communautés de pêcheurs
CONTEXTE :
La Réserve marine partielle de Ponta de Ouro, qui constitue la première aire de conservation marine transfrontière d’Afrique avec Kosi Bay en Afrique du Sud, est bien connue pour sa riche biodiversité. C’est là, notamment, que se concentrent 80 % des sites de nidification de tortues caouannes et de tortues luths du Mozambique. En 2015, il a cependant été estimé qu’au moins 70 % de la population vulnérable installée en bordure de ce littoral dépendait fortement de ressources halieutiques épuisables.
En 2018, la Réserve marine partielle de Ponta de Ouro a fusionné avec sa voisine terrestre, la Réserve spéciale de Maputo. Ces deux aires protégées forment à présent un même ensemble, encadré par une équipe dédiée et solidement établie qui assure la coordination entre organisations dans la zone. Parallèlement, des démarches ont été engagées pour préparer un dossier visant à inscrire le littoral de la Réserve marine partielle de Ponta de Ouro au patrimoine mondial, dans le prolongement du littoral sud-africain adjacent. L’accord de partenariat signé entre la Peace Parks Foundation (PPF) et le ministère des Terres, de l’Environnement et du Développement rural du Mozambique en juin 2018 va par ailleurs ouvrir la voie à d’importants investissements dans le tourisme et à davantage de renforcement des capacités. Cet accord permettra également la mise en œuvre de plans de développement de grande ampleur afin d’assurer des interventions de développement communautaire résilientes, autosuffisantes et durables.
Ce projet s’appuie sur les nombreux travaux de recherche ainsi que sur l’important travail réalisé depuis dans la zone, au cours d’une première phase (2015-2018) qui a permis de produire des données précieuses, d’identifier des solutions alternatives et de mobiliser des ressources pour traiter cette situation.
OBJECTIF PRINCIPAL :
L’objectif principal de ce projet est d’intensifier la conservation marine et les initiatives de subsistance alternatives dans la baie de Maputo et autour de l’île d’Inhaca, afin d’améliorer sur le long terme les pratiques durables de pêche artisanale, de préserver la biodiversité de l’écosystème marin naturel et de renforcer les moyens de subsistance des communautés vivant dans la zone du projet.
ACTIVITÉS MENÉES :
- Protéger, conserver et réguler les espèces concernées par la pêche artisanale, afin de garantir des pratiques de pêche durables et restaurer les stocks de poissons à des niveaux biologiquement durables ;
- Comprendre et atténuer les incidences de la pêche et des activités touristiques sur la biodiversité, les espèces vulnérables et l’écosystème du littoral côtier de la Réserve partielle marine de Ponta de Ouro ;
- Piloter la mise en œuvre du Plan de gestion de la pêche artisanale élaboré en phase 1, en renforçant l’environnement favorable offert par les cadres législatifs, politiques et d’appui tout en donnant aux pêcheurs artisanaux accès aux ressources marines et aux marchés maritimes ;
- Instaurer sur l’île d’Inhaca un environnement qui incite à protéger et à préserver cet habitat marin et terrestre unique, qui crée des bénéfices équitables et durables pour les communautés vivant sur l’île et qui encourage une utilisation raisonnée des ressources naturelles ;
- Réhabiliter les habitats durables tels que les forêts de mangrove, afin de protéger et de préserver les habitats marins ainsi que les espèces marines qui en dépendent pour leur fonctionnement écologique ;
- Augmenter les revenus et améliorer les moyens de subsistance des communautés vulnérables concernées en élargissant et en renforçant les opportunités de revenus alternatifs, ce qui permettra de diminuer la pression de la pêche artisanale sur l’écosystème ;
- Améliorer la santé et le bien-être des communautés en leur donnant accès à des services de santé reproductive ;
- Renforcer l’accès à des opportunités de formations, d’emplois ou d’entrepreneuriat pour les habitants vulnérables de la zone (y compris les jeunes).
Retrouvez les informations sur la phase 1 de ce projet ici.
Interview de bénéficiaires des activités génératrices de revenus alternatives (en anglais) :