Approvisionnement en eau potable des écoles et centres sanitaires
Processus de suivi pendant le programme
- 2 rapports narratifs et financiers dont 1 rapport final.
- Visite de Irène Sérot Almeras en mars 2011.
- Pas d’évaluation externe du projet vu dans sa globalité mais évaluation intermédiaire d’un composant.
- Visite 10 mois après la fin du projet de Sophie Thomasset.
Rappel des objectifs
Approvisionner en eau potable des écoles et centres sanitaires à partir d’ouvrages d’eau existants partagés avec les communautés locales, et renforcer les capacités locales en matière de gestion de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement.
Objectifs spécifiques :
- Réhabilitation/construction : les structures socio-communautaires sélectionnées sont approvisionnées en eau potable de bonne qualité.
- Gestion et entretien des ouvrages : l’entretien durable des ouvrages est opérationnel.
- L’hygiène et l’assainissement dans le milieu sont pris en main par les utilisateurs de l’eau.
- Appui et coordination : les parties prenantes se coordonnent.
Indicateurs de Résultats
Les résultats ont tous été atteints à 100%, voire plus:
- 42 écoles (105% atteint) et 10 centres de santé (102% atteints), dont 1 équipé d’une installation solaire, approvisionnés en eau potable (105% atteints);
- 212 délégataires communautaires recrutés (171% atteints);
- Formation des délégataires, usagers de l’eau et structures socio-communautaires (enseignants, aides soignants (100% atteints);
- 14 Actions hygiène et assainissement au profit des écoles et centres de santé (ateliers, jeux, développement d’outils de communication, réalisation d’urinoirs et de fosses à déchets, etc.) (100% atteints);
- 18 Interventions d’intermédiation sociale pour les structures socio-communautaires (>100% atteints).
Durabilité :
La durabilité du projet est basé sur le transfert des compétences aux communes. Une évaluation est prévue pour la fin de l’année 2013, et permettra donc d’avoir un premier regard sur la durabilité effective des actions même si le projet EPECS dans son ensemble prends lui aussi fin en décembre 2013.
Etude intermédiaire en avril 2011
Cette étude a visé à évaluer les effets induits par l’utilisation des compteurs dans la gestion des ouvrages simples sur le plan économie et social ainsi que les possibilités de création d‘une économie locale à travers les recettes liées à l’eau.
Conclusion de la visite de suivi de Sophie Thomasset en octobre 2012
Helvetas est un acteur important au Bénin qui a de nombreux projets qui interagissent souvent les uns avec les autres et créent ainsi une synergie bénéfique à chacun des projets.
Le projet visité avait atteint de bons résultats en fin de phase I, et la phase II contribue à consolider les acquis tout en permettant d’introduire de nouvelles composantes. L’apport de l’eau dans les écoles a permis la création des jardins dont la terre sera enrichie grâce aux EcoSan à venir.
L’équipe du projet EPECS a démontré du sérieux et du professionnalisme mais le suivi sur le terrain doit être plus rapproché afin que les disfonctionnements soient mieux identifiés, les ajustements effectués.
D’un point de vue plus général, les besoins dans la zone restent énormes car de nombreuses écoles et centres de santé n’ont pas les structures d’eau et d’assainissement de base. Les communes vont gagner en autonomie pour gérer leurs points d’eau car la participation des villageois permettra in fine de financer la maintenance et les réparations. Cependant, cette participation ne permettra pas aux communes de se doter des infrastructures manquantes.
L’appui aux communes reste encore essentiel même si malheureusement les financements des bailleurs semblent diminuer. Des progrès majeurs on été réalisés, mais le chemin est long et, sans financements supplémentaires (des bailleurs et du gouvernement), la délégation au commune ne sera jamais complètement effective. Les ImS (Intermediateurs Sociaux) sont par exemple déjà en sous-effectif alors que leur rôle est indispensable !
Extrait des conclusions de l’évaluation Ex-Post réalisée en décembre 2014
Le projet EPECS est pertinent du point de vu des problèmes à résoudre, des cibles et des choix techniques. C’est une initiative innovante qui a su opérationnaliser des politiques et stratégies nationales de l’AEPHA en milieu scolaire et hospitalier. Le projet a fait preuve d’une efficacité à la hauteur des espérances. La démarche d’accompagnement mise en œuvre par l’équipe EPECS a produit en seulement trois ans les résultats attendus avec un niveau assez élevé d’objectifs atteints (71 %).
L’intervention du projet EPECS a induit plusieurs bonnes pratiques dont l’accompagnement de la maîtrise d’ouvrage communale ; l’intégration des thèmes EHA aux cours dispensés dans les écoles primaires ; la promotion du lavage des mains à l’eau et au savon en milieu scolaire ; l’assurance qualité de l’eau de boisson ; les jardins scolaires et la gestion des déchets biomédicaux.
Les installations réalisées sont utilisées et plusieurs avantages sont tirés par les bénéficiaires : l’eau potable est disponible et consommée, les usagers ont gagné du temps sur la recherche de l’eau ; les latrines, les urinoirs et l’environnement scolaire et hospitalier sont propres. Les risques de contamination de l’eau sont réduits en ces milieux. En milieu hospitalier , les déchets biomédicaux sont mieux gérés. Une amélioration significative est observée chez les élèves en matière de lavage des mains avant de manger et après les toilettes.
Les maillons de la maîtrise d’ouvrage communale qui posent encore des défis sont :
- le système d’information et la gestion des connaissances/capitalisation des acquis (base de données, bonnes pratiques, effets, impacts, …etc.) et leurs utilisation comme moyen de pilotage des interventions et de suivi du développement local en général et du secteur de l’AEPHA en particulier ;
- la mobilisation des ressources et le fonctionnement des comités de suivi au niveau communal et infra communal ;
- le renforcement des liens opérationnels entre les communes et les services déconcentrés de l’Etat, chargés de l’assistance conseil aux communes dans le secteur de l’AEPHA et de l’enseignement maternelle et primaire ;
- et la mise en place effective des conditions de pérennisation à travers le principe de dégressivité des financements, le développement des stratégies de désengagement et de pérennisation des activités.