Femmes andines, créatrices de changements dans des territoires inclusifs et résilients
Contexte :
Les femmes andines sont considérées comme étant la force de production agricole du corridor nord du pays. Cependant, le manque d’accès à la terre, au capital, à la technologie et à la participation citoyenne, que rencontrent principalement celles vivant dans les communautés rurales, engendre une faible participation dans la formulation de politiques publiques et dans la prise de décisions dans leurs foyers et leurs communautés. De plus, elles continuent d’être confrontées à des situations qui violent leurs droits telles que la violence basée sur le genre, particulièrement dans la sphère sexuelle et reproductive.
Lors d’un précédent projet mené par CARE et soutenu par la Fondation Ensemble, dans le canton de Pedro Moncayo, une École Cantonale d’Agroécologie a été créée. Elle accueille désormais 200 producteurs, dont 90% de femmes formées à une agriculture saine et à la promotion de leur production. Une zone de conservation et d’exploitation durable de 6 000 hectares a été formalisée au niveau national. Un modèle de planification territoriale a été développé. Enfin un mécanisme financier pour la conservation, le Fonds de l’eau, a été mis en place. Le système lacustre visé par ce projet, Mojanda, s’étend sur les territoires de Pedro Moncayo, Cayambe, mais aussi d’Otavalo. Il est donc nécessaire d’étendre la zone d’intervention sur ce versant de la lagune de Mojanda.
Objectif :
L’objectif de cette nouvelle phase est de promouvoir la mobilisation des organisations paysannes, notamment des femmes, pour influencer les politiques locales sur le changement climatique et le genre. Cela se fera par le renforcement des capacités en termes d’innovation, de technicisation et de commercialisation circulaire des produits mais également par des stratégies de productions saines et respectueuses de l’environnement, la formation financière, le marketing social, des tables rondes avec les entreprises sociales. Ce projet comporte également une composante mobilisation communautaire pour la prévention, l’atténuation et la protection contre la violence de genre, en particulier les violences sexuelles.
Activités :
Le potentiel de l’agriculture durable et résiliente sera renforcé par la mise en œuvre de stratégies d’innovation, d’atténuation/adaptation au changement climatique, d’entrepreneuriat et d’économie sociale pour les femmes productrices et/ou entrepreneures dans les communautés. Ceci passera également par des programmes de formations (droit, finance, marketing, …), la création et la mise en contact d’entreprises sociales avec les producteurs-trices.
De même, les droits sexuels et reproductifs seront promus ainsi que l’accès aux droits économiques par le biais de mécanismes complets de participation citoyenne pour l’adoption, le suivi et l’application de politiques publiques locales favorables aux droits des femmes. Les organisations de femmes seront accompagnées dans le développement de leurs compétences en matière de prévention de la violence basée sur le genre, les droits sexuels et reproductifs et la capacité à prendre soin de soi. De même, le personnel des centres de santé verra ses compétences améliorées. Enfin des groupes d’épargne communautaires seront créées afin d’améliorer l’accès au crédit et à l’autonomie économique.
Les capacités des gouvernements locaux seront renforcées et des processus de collaboration conjointe et de partage d’expérience entre les différents cantons mais également la société civile et les entreprises privées seront mis en place en matière d’entrepreneuriat, d’inclusion, de résilience au changement climatique et de droits des femmes. Ces améliorations porteront sur un modèle de territoires inclusifs, résilients et libres de violence basée sur le genre, garantissant la gouvernance et la durabilité des ressources naturelles.
Pour en savoir plus sur la phase 1 de ce projet, cliquez ici.
Deux vidéos d’ateliers et réunions :