Programme participatif de suivi et de gestion du Tamarin-lion à tête noire, en danger critique d’extinction
Le Tamarin-lion à tête noire (Leontopithecus caissara), dont la population est estimée entre 400 et 900 individus, est classé en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’UICN. Ce primate est l’un des plus rares et l’un des plus menacés au monde. Endémique d’une portion de la forêt atlantique brésilienne, l’espèce se rencontre dans les habitats côtiers de plaines sur le continent et sur les îles du parc de Superagüi, dans les États de São Paulo et du Paraná. Il est probable que les noyaux insulaire et continental de cette espèce soient actuellement déconnectés, en raison de l’aménagement d’un cours d’eau séparant artificiellement les deux zones. Enfin, aucune information récente n’est disponible au sujet de l’actuel état de conservation de cette espèce, le dernier relevé de sa population remontant à 2008.
Le principal objectif de ce projet mis en œuvre par la SPVS (Sociedade de Pesquisa em Vida Selvagem e Educação Ambiental) est de mieux connaître la répartition et l’abondance de Leontopithecus caissara ainsi que ses variables environnementales prédictives, à travers la mise en place d’un programme de suivi à long terme de la population de l’espèce, géré par des personnes employées au niveau local.
La première étape du projet consistera à estimer la zone d’occupation de l’espèce et à produire une carte, incluant les potentiels groupes présents en dehors des deux zones protégées. Des informations utiles seront fournies pour les plans de gestion des deux parcs. Un appui sera apporté aux éventuelles actions de gestion de la population in situ et ex situ pouvant être recommandées pour minimiser les effets de menaces identifiées (comme la fièvre jaune). En outre, deux membres des communautés locales justifiant déjà d’une expérience en matière de repérage et de suivi de ce primate seront formés pour mener des recherches sur des transects préétablis.
Parallèlement, les équipes de l’ONG participeront aux réunions annuelles des Conseils de chaque parc, afin de rapporter et de promouvoir les actions menées et les résultats obtenus dans le cadre du projet. Enfin, un plan d’action intégré pour le Tamarin-lion à tête noire sera élaboré, sur la base du Protocole de l’UICN.
RÉSUMÉ DU RAPPORT FINAL (Février 2021) :
Au cours de la période soutenue, 57 quadrants de recensement ont été mis en place sur les côtes et 28 sur l’île de Superagui. Cette activité a été menée avec deux membres des communautés locales. Seuls 2 groupes ont été ainsi observés. 6 autres l’ont été grâce à des observations lors de déplacements ou des signalements. Des caméras pièges ont également été installées dans différentes zones et une nouvelle zone d’évolution de l’espèce a été découverte.
30 équipements bioacoustiques ont été mis en place. Les analyses sont en cours. Le matériel est fourni par une université et une entreprise fournit un logiciel de reconnaissance sonore.
Des réunions, portant sur la fièvre jaune et les tamarins, ont eu lieu. Un protocole à adopter lorsque qu’un animal contaminé est rencontré a été adopté. Un plan d’action de deux ans pour la préservation de l’espèce a été établi.
Le but désormais est de développer les repérages via les équipements bioacoustiques. Un ou deux groupes de tamarins vont être capturés afin de leur installer un collier radio. En parallèle, l’ONG va sensibiliser des élus locaux nouvellement élus.
Une vidéo prise par des chercheurs sur la côte, dans l’État de Sao Paulo :
Une vidéo présentant un programme de réintroduction similaire :