Promouvoir l’adaptation au changement climatique au sein de la population à Ratanakiri

Notre partenaire sur le terrain, Development and Partnership in Action (DPA), est une ONG cambodgienne qui oeuvre pour le développement des populations pauvres et vulnérables du Cambodge rural. Cette organisation est active dans la région depuis 30 ans et son champ d’action comprend le droit foncier, le changement climatique et l’impact environnemental des industries d’extraction.

Ce projet est centré sur la population rurale qui vit dans des villages déforestés situés le long du fleuve Srae Pok et qui doit faire face chaque année à d’importantes inondations et à de longues périodes de sécheresse. Les rapports démontrent que l’accroissement de l’imprévisibilité des pluies contribue à des pertes de récoltes de plus en plus fréquentes et à une augmentation de la famine ainsi qu’à des problèmes de santé. Les communautés sont très pauvres et n’ont ni les ressources ni les connaissances suffisantes pour se préparer et répondre aux chocs et aux urgences climatiques.

L’objectif principal de ce programme est de donner aux habitants de 12 villages pauvres et fragiles de la province de Ratanakiri les moyens de réduire les impacts négatifs des changements climatiques et de mieux y faire face. L’objectif second est de réduire la vulnérabilité de ces communautés face aux catastrophes naturelles et de les aider à améliorer de façon durable leurs conditions de vie, leur santé et leur sécurité alimentaire.

Les trois principaux résultats attendus sont :

• l’augmentation de la sécurité alimentaire et des revenus, grâce au développement de productions animales et végétales durables sur le plan environnemental, et judicieuses sur le plan climatique. En terme de chiffres, DPA espère que 70% des petits exploitants agricoles augmenteront leurs rendements, qu’au moins 90% d’entre eux adopteront des pratiques agricoles résilientes sur le plan climatique et que 60% produiront et utiliseront des fertilisants et des pesticides biologiques. Différentes activités sont programmées, telles que l’amélioration du capital social et financier, une aide permettant de garantir un juste prix du marché ou l’accès aux prévisions saisonnières et climatiques. DPA espère une augmentation du revenu des ménages grâce à une augmentation de 30% par foyer des revenus des produits fermiers.

• un accroissement des compétences et des ressources pour s’adapter aux impacts du changement climatique. Notre partenaire espère que 70% des foyers des villages concernés auront réduit leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles, grâce à l’adoption de techniques résilientes sur le plan climatique et à une amélioration de la gouvernance et de la gestion des ressources naturelles. D’autres actions sont prévues, comme l’analyse participative des compétences et de la vulnérabilité aux risques, des plans d’action communautaires, des ateliers d’adaptation aux changements climatiques basés sur l’écologie et les communautés elles-mêmes, le soutien des équipes de gestion des catastrophes dans les villages. Les communautés seront également encouragées à partager avec d’autres villages des environs leurs bonnes pratiques et leurs expériences, en matière d’adaptation aux changements climatiques, de gestion de l’eau, et de techniques d’agriculture intégrée, et à promouvoir une bonne gouvernance.

• que les femmes aient le même accès à l’information, aux compétences, aux services et à la prise de décision. DPA souhaite qu’elles représentent 40% de l’ensemble des participants au projet et qu’au moins 30% d’entre elles acquièrent des positions de leaders. Elles pourront se former afin de s’impliquer dans la gouvernance de leur famille ainsi que dans le développement de leur communauté.

Enfin, le projet devra avoir un impact positif sur l’environnement, même s’il sera difficile de l’évaluer au cours de la période prévue. Cependant, notre partenaire sur le terrain espère que le projet contribuera à réduire la consommation en eau grâce à l’irrigation au goutte à goutte et au paillage plastique, à réduire l’érosion du sol grâce à la reforestation sous la forme de pépinières, à la production et l’utilisation de fertilisants et pesticides biologiques et à l’augmentation de l’utilisation de techniques bénéfiques pour le climat.

Résumé du rapport final:

Ce projet a atteint des résultats bien au-delà des objectifs :

• La sécurité alimentaire s’est améliorée et les revenus ont augmenté grâce à de meilleures pratiques agricoles. Par l’adoption de techniques résilientes sur le plan climatique, les petits exploitants ont vu une augmentation du rendement des récoltes de 75%. Ces nouvelles techniques ont aussi encouragé de nombreux fermiers et riziculteurs à utiliser des fertilisants, du compost et des pesticides organiques.
• Des résultats importants ont également été atteints dans le cadre de l’adaptation au changement climatique. Via une meilleure gestion des ressources naturelles et l’adoption de nouvelles techniques, 92% des foyers ont réduit leur vulnérabilité aux aléas climatiques. Environ 780 membres des communautés, dont la moitié de femmes, ont pris part à la gestion des ressources naturelles.
• L’accès à l’information, à la formation et aux fonctions de direction pour les femmes s’est aussi grandement amélioré. Celles issues de milieux défavorisés ont été particulièrement encouragées à prendre part à ces activités.