Assainissement, santé et dignité
Rappel des objectifs
- Construction de 11 toilettes sèches pour écoles ou lieux publiques (Ukraine : 6, Roumanie : 2, Bulgarie : 3)
- Construction de 100 toilettes sèches privées (Ukraine : 71, Roumanie : 20, Bulgarie : 9)
- Construction de 9 systèmes d’épuration des eaux usées pour écoles ou lieux publiques (Ukraine : 6, Roumanie : 2, Bulgarie : 1)
- Construction de 10 système d’épuration des eaux grises pour foyers (Ukraine : 6, Roumanie : 2, Bulgarie : 1)
- Création de 11 jardins de démonstration avec utilisation des fertilisants (Ukraine : 6, Roumanie : 2, Bulgarie : 1)
Résultats
Si globalement, le sérieux de WECF et de ses partenaires ont donné de bons résultats, les résultats ont varié d’un pays à l’autre : objectifs initiaux dépassés en Ukraine, objectifs (et financement) revus à la baisse en Bulgarie et Roumanie.
La totalité des objectifs actualisés a cependant été remplie.
1) Ukraine
Le programme a donné des résultats spectaculaires, soulignés par l’évaluation finale de German Toilet Organization. Tous les objectifs initiaux ont en effet été atteints ou dépassés.
Grâce au projet, les toilettes sèches avec séparation urine/excrétats, sont désormais connues dans la plupart des régions en Ukraine, et surtout, elles ont été officiellement reconnues en Novembre 2010 comme option légale d’assainissement pour les écoles, ce qui est le succès le plus notable du projet.
Sur l’ensemble des toilettes sèches visitées par l’évaluateur (87) 100% des toilettes pour les écoles (6) et 70% des privées (81) se sont avérées être bien utilisées et entretenues.
La réutilisation de l’urine et des fèces fertilisées a été placée sous la supervision permanente des partenaires locaux. Des jardins ont été installés dans toutes les écoles, avec plantation d’arbres.
La communication des ONGs partenaires a été exemplaire, avec 220 articles ou reportages TV/radio durant les 3 ans.
Le suivi de la qualité de l’eau a été mené dans 48 villages (au lieu des 35 prévus), et 21 écoles ont développé des Plans de Sûreté de l’Eau selon une méthodologie de WECF.
2) Bulgarie
L’entrée de la Bulgarie dans l’Union Européenne a eu des conséquences importantes sur le projet, en créant une attente irréaliste pour des toilettes «flush» conventionnelles, même si il n’existe pas de système d’évacuation des eaux usées en milieu rural. De plus, le gouvernement a fermé de nombreuses écoles rurales, entraînant une réorientation de stratégie vers des toilettes publiques.
Les toilettes sèches à séparation urine/fèces ou encore les filtres écologiques n’étant pas autorisés dans les écoles, le projet s’est ré- orienté vers la construction de traitement des eaux grises pour les particuliers.
3) Roumanie
L’Union Européenne investissant dans la rénovation des écoles avec système d’assainissement conventionnel, un certain nombre d’écoles du projets se sont vues promettre des systèmes «flush» connectés à des fosses sceptiques : seul. Le niveau d’acceptation de l’assainissement écologique en zone rural est donc resté relativement bas.
Durabilité
La participation financière des autorités (jusqu’à 35% du coût total) et des particuliers (de 50 à 100% du coût total), est un gage de durabilité des équipements construits.
Réplicabilité
Fin 2010, l’ONG partenaire Mama 86 a signé un contrat avec la société privée Slavajansk pour la production pilote de 50 sièges de toilettes en céramique avec séparateur fèces/urines. Le prix de ces toilettes sera équivalent à celui des toilettes conventionnelles, permettant une motivation accrue vers ce choix alternatif.
De même, Black See Woman Club coopère avec la grande entreprise PRESSMAH pour débuter la production massive de cuvettes en plastique.