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13 mars 2017

Témoignages de Luisa Tejada García et d’Hermosinda Vejarano de Portugal, du projet Louvain Coopération au Pérou


Luisa

Luisa Tejada García est maire de la municipalité de La Capilla et éleveuse propriétaire d’un élevage de 12 vaches.

« Nous remercions toujours le projet d’être venu dans notre district il y a 6 ans. Surtout pour son appui technique qui a été très important. Ses professionnels nous ont enseigné de nombreuses nouvelles techniques dans le processus de gestion de l’élevage. Nous n’avions jamais reçu ce type d’appui. Ils organisent des ateliers d’échanges de compétences et nous sommes allés jusqu’à Puquina pour en profiter. Nous avons formé une organisation d’éleveurs de cette zone […]. Pour commencer, nous avons par exemple fait l’investissement énorme d’acheter un taureau. Nous avons commencé progressivement à améliorer notre génétique. Grâce à cela, les vaches qui ont été élevées ici sont meilleures que chez les autres éleveurs. »

« Au début, cela n’a pas été facile de travailler en tant que femme parmi tous ces hommes… J’ai dit à mon époux ‘Je veux y aller, je veux apprendre. Si je travaille ici dans la ferme, je veux améliorer mon bétail‘. Après avoir assisté à toutes les formations, j’ai réussi à inséminer mes vaches, et, en réalité, j’ai eu beaucoup de chance parce que j’ai obtenu uniquement des femelles.»

« Nous avons besoin de plus de compétences. Nous ne comptons pas éternellement sur l’appui d’une institution comme une ONG, donc nous le faisons simplement avec la municipalité. Heureusement, la municipalité nous aide avec deux vétérinaires, un ingénieur spécialisé dans les arbres fruitiers, un licencié qui est dans l’entrepôt des pépinières et une sociologue pour former d’autres organisations. Il faut parler à la population, la former, la conscientiser, lui donner les compétences pour qu’elle puisse former des organisations. Il faut donner les compétences à tous ; néanmoins, apporter des formateurs d’un autre site coûte assez cher, les payer représente un budget important».

Hermosinda

Hermosinda Vejarano de Portugal pratique l’agriculture biologique avec des paprikas et des légumes.

« Avant, je produisais du thym et de la quinoa mais les prix ont baissé. […] Depuis 2007, nous sommes impliqués dans ce projet. Les techniciens sont venus nous enseigner les compétences pour cultiver tous les produits que nous cultivons aujourd’hui et, avec leur appui, nous avons commencé à travailler en biologique. Maintenant, nous sommes étroitement liés à d’autres gens qui connaissent les produits biologiques ; nous organisons des réunions et notre vie sociale est devenue plus importante. Nous apprécions l’endroit où nous vivons, pour la grande fertilité de nos sols (NB : dans la région des volcans comme le Misti) et pour la variété de cultures qu’ils nous permettent de produire. Nous ne devons pas pulvériser les plantes avec des insecticides ou des substances toxiques, vu que cela entraîne beaucoup de dommages pour la santé. Nous nous préservons donc aussi des maladies. »

« J’ai appris à travailler avec des produits biologiques pour l’épandage, comme par exemple : l’humus, le compost, le biol comme base d’engrais. Avec des excréments, des feuilles, des cendres, des coques d’œufs et de fruits, on met le tout dans un cylindre contenant de l’eau et on laisse fermenter pendant trois mois, puis on obtient un engrais pour n’importe quelle plante. Nous avons appris grâce aux échanges, aux visites à des producteurs d’autres municipalités pour voir comment ils obtenaient des produits de qualité et en quantité. Nous faisons le séchage en terrasse, pour optimiser l’utilisation de l’espace et profiter de meilleures conditions de ventilation. Nous exportons notre production de paprika en Espagne et nous vendons de la laitue organique dans la foire locale ».

« Je me sens relativement indépendante. Grâce à tout ce que j’ai appris, je peux continuer à travailler indépendamment. Je demande simplement qu’ils me connectent au circuit commercial, c’est tellement important. Mes produits, je les vends dans les foires et les marchés près d’ici, à part le paprika qui est exporté. Les gens commencent à connaître de plus en plus ; souvent, ils veulent consommer des produits biologiques. Je remercie vraiment le projet de nous donner les compétences vis-à-vis de ce genre d’opportunités. »

Retrouvez ici le projet Louvain Coopération au Pérou.

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