AVRIL 2018
Chers lecteurs,
Hélas, tout le monde le sait, les efforts demandés aux États, pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, ne sont déjà plus à la hauteur des enjeux humains et environnementaux actuels. D’ici la fin du siècle, des millions d’individus seront contraints de migrer. Près de la moitié des espèces connues est menacée d’extinction... Tout cela se déroule sous nos yeux. C’est un drame absolu.
Parfois découragés par des phénomènes qui semblent nous dépasser, le pessimisme nous guette. Mais c’est oublier qu’une partie de la solution nous appartient. Que tout ne se décide pas 'en haut'. Nous sommes un maillon d'une chaîne qui va de l’engagement de chacun aux changements durables pour tous. Nous sommes tous reliés. Notre prise de conscience, l’adaptation de nos comportements sont donc fondamentaux.
L’injustice climatique fragilise directement la sécurité alimentaire des plus démunis, comme nous le rappelle dans ce numéro Aurélie Ceinos, Responsable Changement Climatique chez CARE. Son témoignage nous démontre que des stratégies d’adaptation climatique peuvent être mises en place, qui obtiennent des résultats très encourageants. Tout cela se construit aussi maillon par maillon, au plus haut niveau certes, mais aussi sur le terrain, à la confluence fondamentale de l’expertise, de l’expérience et de la solidarité.
Je me souviens de cette image que l’ONG GoodPlanet nous a offerte lors des récentes crues de la Seine à Paris : le Zouave du Pont de l’Alma équipé d’un gilet de sauvetage. Un symbole qui peut dépasser les frontières hexagonales pour nous rappeler que nous ne sommes pas tous équipés équitablement face aux changements climatiques. Il y a urgence ! Nous n’avons plus seulement les pieds dans l’eau...
Bonne lecture
Jacqueline Délia Brémond
Présidente Déléguée
