Juin 2018
Chers amis de la Fondation,
Partir en ‘mission’ dans les pays où notre fondation soutient des projets, est, pour moi, la plus belle des récompenses. Cela veut dire découvrir une région, et parfois un pays, où nous agissons mais dont je ne connais ni les modes de vie, ni la géographie réelle. Jusqu’à ce moment précis où je me trouve sur le terrain, où je rencontre les membres de l’association qui fait vivre notre action avec courage et ténacité. Jusque-là, ce projet, si concret, n’existe que sur le papier sous la forme d’un dossier longuement analysé.
Chaque visite provoque de multiples réflexions et un regard neuf permet parfois d’intéressantes suggestions, mais une visite est aussi source de profondes émotions. Car au-delà des équipes, il y a ceux et celles à qui il est destiné, ceux et celles qui y participent et doivent en bénéficier.
En Equateur où je viens de me rendre, j’ai été éblouie par les femmes que j’ai rencontrées. Pas une, toutes ! Leurs conditions de vie sont extraordinairement difficiles : des méthodes de contraception défaillantes en font des mères à leur plus jeune âge, assumant souvent seules la charge familiale dans un contexte d’une grande précarité, et elles sont l’image de la joie de vivre, pétillantes d'humour, puissantes, dynamiques. Pour moi, elles sont toutes des ‘Mères courage’.
Avec l’équipe de FECD, j’ai découvert comment le grand principe des Chakras, rejoignant celui de notre fondation, considère que tous les éléments de la vie sont reliés. C’est donc ainsi que ces communautés indiennes Kichwa d’Amazonie cultivent le cacao (fabrique artisanale de Tsatsayaku), tracent le jardin du Shandia Lodge que le président Moreno, lui-même, honore de ses visites, gèrent le restaurant exquis, et la boutique artisanale de Sinchi Warmi. Le Chakra est une façon holistique de penser, de vivre, de cultiver. Les femmes sont la clé de voûte d’un projet de tourisme communautaire durable générateur de revenus. Ensuite dans le golfe de Guayaquil, j’ai rencontré les pêcheurs du projet mis en œuvre par Conservation International à El Morro, qui viennent de recevoir la confirmation de leur concession. Ils m’ont fait part de leur inquiétude face aux problèmes de pêche illégale, de violence et de piraterie. Et là aussi les femmes constituées en association respirent l'espoir et l’optimisme. Vous les retrouverez dans cet envoi, car j’ai eu envie de vous les faire connaître.
Jacqueline Délia Brémond
Présidente Déléguée